Comprendre le mycénien
Qu’est qu’on sait sur le mycénien? Jusqu’à ce jour, on croyait de manière générale que la plupart des textes en linéaire B étaient des documents administratifs d’une société extrêmement bureaucratique. On croyait que les séries des phonèmes ne sont pas lisibles de manière monosyllabique à raison de la méthode statistique employée par M. Ventris dans son déchiffrement. Dans les lectures “standard” qui occupent les étagères des bibliothèques on lit seulement des listes car on ignorait que le linéaire b est un système syllabaire et l’on lissait comme s’il s’agissait d’un alphabet.
Or, après 15 ans d’étude du linéaire b, en utilisant la méthode commune à tous les autres systèmes syllabaires, nous avons trouvé une quantité importante -90 tablettes- de textes littéraires dans les tablettes mycéniennes.
Il n’y a pas raison de penser que les inter-ponctions marquent la séparation des mots, chaque phonème est sensible d’interprétation monosyllabique, avec les options polysémiques donnés par ses homonymes, tel que le cunéiforme, l’égyptien ou le maya.
Ceci part aussi du fait réel que presque tous les signes du linéaire b ( sauf 3 ou 4) se trouvent dans des autres systèmes syllabaires avec les mêmes phonèmes donnés par Ventris. Ainsi, la lecture monosyllabique et polysémique ne contredit en aucune manière les valeurs phonétiques du déchiffrement.
Si l’on suit l’exemple des autres systèmes syllabaires pour le Linéaire B, on constate que:
1. Dans les systèmes syllabaires chaque signe peut indiquer un mot ou un son, suivant sa position dans le contexte.
2. Dans les systèmes syllabaires les déterminatifs sémantiques ont la fonction d’indiquer la bonne lecture, car les syllabes qui les précèdent sont polysémiques.
3. Un déterminatif peut être sémantique mais il n’est pas la répétition du mot écrit ni sa flexion.
4. Dans les systèmes syllabaires les signes ne sont pas des “aides mémoires”.
Donc, la méthode utilisée part de la conclusion suivante:
• Lorsque des syllabogrammes paraissent en série, cela ne conduit pas nécessairement à un mot de manière absolue. Chaque syllabogramme est aussi un mot. Pour les distinguer il faut chercher les significations de chaque signe en tant que lexème, en se servant de la polysémie comme cela se fait dans l’interprétation des autres systèmes syllabaires.
• Il n’y a pas de preuve que les signes homme ou femme, considérés comme “idéogrammes” le soient en effet. Ils sont porteurs d’une valeur phonétique; ce ne sont pas des aide-mémoires. Il faut en tenir compte au même titre que l’homophonie et la polysémie comme dans tous les systèmes syllabaires.
• On ne peut pas considérer ces mêmes signes appelés “idéogrammes” comme déterminatifs sémantiques puisque, dans les autres systèmes syllabaires, les déterminatifs sémantiques existent uniquement pour indiquer la lecture à suivre dans le cas où les signes qui les accompagnent sont polysémiques et/ou polyphoniques et ne sont pas grammaticalement auto déterminants.
• Les résultats basés sur la supposition que les textes étaient des listes ont de fausses évidences comme point de départ. Depuis Chadwick, cette erreur s’étend à toutes les traductions du Linéaire B.
• Il n’y a pas de preuve suffisante pour accepter que certains signes à la fin des séries de signes soient des flexions grammaticales. On doit plutôt prendre en compte le sens de chaque signe pour aboutir à sa signification, selon son contexte.
• Le Linéaire B n’est pas une écriture “double”. Elle est plutôt une écriture logographique, phonologique et polysémique, comme tous les autres syllabaires.
En suite la constatation est donné par l’analyse de l’ensemble des mots et des phrases pour trier les sélections d’interprétations les plus raisonnables selon les données de l’archéologie et la tradition philologique.
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LINÉAIRE B: LE PREJUGÉ COMPTABLE ET PICTOGRAPHIQUE D’UN SYLLABAIRE LOGOGRAPHIQUE, PHONOLOGIQUE ET POLYSÉMIQUE. ©Enriqueta et Tina Martinotti
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